A lire, cet encart sur le web dont la thématique est « l’automobile » et qui va vous plaire.
Son titre (La route encore longue de la finance durable) est sans confusion.
Le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur le web.
Sachez que la date de parution est 2022-11-06 22:30:00.
L’article source :
Publié le 7 nov. 2022 à 6:30
Engagement véritable ou greenwashing ? Verre plein ou verre vide ? En matière de finance durable, on balance vite entre optimisme et dépression.
Côté optimiste, il y a la convergence des enthousiasmes et des ambitions, encore affirmés fin octobre lors de la clôture de la Convention des entreprises pour le climat, avec un événement intitulé : « L’entreprise à l’heure de la grande bascule ». Ou encore au Climate Finance Day, au Palais Brongniart, à l’occasion du lancement de l’ Institut de la finance durable.
Reportings intégrés
Il y a aussi l’incroyable avancée réalisée par de nombreuses entreprises au cours des deux ou trois dernières années. « Les dirigeants affirment tous, désormais, l’importance de la RSE et de la durabilité. C’est devenu le standard », constate Noam Leandri, secrétaire général de l’Ademe. De fait, les annonces se multiplient : de plans de transition, de durabilité, de nouveaux indicateurs extrafinanciers, ou encore de mise en place de reportings intégrés, combinant des éléments financiers et extrafinanciers.
« De plus en plus d’entreprises pensent en termes de performance globale. Elles tentent de casser les silos entre le profit, d’un côté, et la responsabilité, de l’autre. Elles veulent marcher sur les deux jambes de valeur financière, à court terme, et de durabilité, à plus long terme », indique Alexis Sztejnhorn, associé chez PMP Strategy. Les trois quarts des entreprises du SBF 120 ont mis en place un comité chargé de la RSE au sein de leur conseil d’administration, contre la moitié en 2019.
Engagements chiffrés
Avec, aussi, et c’est plus nouveau, des engagements chiffrés et datés, soumis à la mesure et au contrôle de cabinets spécialisés : 63 % des entreprises du SBF 120 se sont fixé des objectifs de réduction de leurs émissions de CO2 mesurés par le SBTi (Science Based Targets Initiative) cette année, soit deux fois plus qu’en 2021.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que les financements durables peuvent se multiplier, qu’ils soient directement affectés à la transition ou conditionnés par des indicateurs de performance extrafinanciers. Au-delà même des financements durables, l’extrafinancier a commencé à avoir des conséquences sur l’ensemble des relations entre banques et émetteurs.
« Comme leurs fonds propres économiques sont déjà pondérés en fonction d’indicateurs ESG, certains établissements ont annoncé privilégier les entreprises les plus vertueuses », explique Didier Philouze, chez Redbridge. Avec un impact sur le taux de financement qui peut atteindre 0,75 % !
Enfin, il y a bien sûr la volonté affirmée et réaffirmée de l’Europe d’avancer dans la transition : pacte vert,taxonomie, directives sur l’information extrafinancière (CSRD) et forte incitation pour les institutions financières (SFDR). La route se trace.
Il y a eu un vrai changement entre 2015 et 2018. Mais, depuis, les forces d’inerties semblent avoir repris le dessus dans le secteur financier.
Anne-Catherine Husson-Traoré, directrice générale de Novethic
Mais, à bien y réfléchir, certaines annonces laissent comme un goût amer. La prise de conscience de nombreux dirigeants ne remonte pas beaucoup plus loin que février 2022… Et elle est directement corrélée à l’explosion des prix de l’énergie, conséquence de la guerre en Ukraine.
Sauf que de nombreux observateurs ont dénoncé le manque de consistance des engagements des institutions financières, y compris lors du Climate Finance Day. « Il y a eu un vrai changement entre 2015 et 2018. Mais, depuis, les forces d’inerties semblent avoir repris le dessus dans le secteur financier : c’est le retour au ‘business as usual’ pour beaucoup d’acteurs », déplore Anne-Catherine Husson-Traoré, directrice générale de Novethic.
Nombreuses inquiétudes
De fait, sur le terrain, la bascule de la finance n’est pas vraiment perceptible. « Au bout de la chaîne, il est encore bien rare que les particuliers se voient proposer des investissements qui auront réellement un impact », souligne Noam Leandri. Lourdement critiqué, le label ISR a du mal à se réformer.
Enfin, les sujets d’inquiétude et de débat sont encore très nombreux. Il y a la crainte d’une nouvelle guerre des normes en matière de critères extrafinanciers, vingt ans après le bras de fer sur les sujets comptables entre l’Europe, les Etats-Unis et le normalisateur « international » Il y a aussi la peur d’un cadre trop restrictif et contraignant.
Le président de l’AFTE, Daniel Biarneix, rappelait encore récemment : « La finance à impact doit être inclusive, incitative et dynamique. » Ce qu’il faut comprendre ? « Elle ne doit pas être exclusive, punitive et statique. » Avis au régulateur européen, mais aussi à ceux qui devront bientôt transposer les textes bruxellois dans le droit français.
Et, force est de constater que certaines avancées européennes se font au forceps… Et qu’elles ne sont pas toutes accueillies avec enthousiasme. La route est encore longue.
Publications:
Batterie d’accumulateurs/Charge de la batterie/Les interdits des batteries,(la couverture) .
Le Mystérieux Docteur Cornélius – Tome II – Un drame au Lunatic-Asylum – L’Automobile fantôme – Le Cottage hanté – Le Portrait de Lucrèce Borgia – Coeur de gitane,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
Photographie/Accessoires/Pieds et supports divers,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.
Programmation C sharp/Héritage de classes,(la couverture) .