Elle ne fut pas simple cette saison 2022 dans le clan Mercedes et plus particulièrement pour Lewis Hamilton qui aura essuyé les plâtres d’une W13 rétive et complexe à corriger et mettre au point pour l’écurie de Brackley.

Sortant d’un duel en 2021 dont on n’épiloguera pas une énième fois sur l’issue, le septuple Champion du Monde a dû ravaler sa fierté, faire preuve d’abnégation pour revenir au combat avec une voiture qui n’était pas affûtée pour ça.

Hamilton a été admirable selon Toto Wolff

En F1, il n’y a pas de secrets, dès les premiers essais libres, vous savez si votre concept est au point ou perfectible. Chez Mercedes, ils savaient que la direction prise n’était pas la bonne en voyant le comportement des monoplaces de la concurrence.

Aussi, Lewis Hamilton a accepté d’endosser le rôle du pilote sacrifié en ce début d’année 2022 pour tester toutes les configurations possibles afin que Mercedes puisse extrapoler le meilleur de cette W13. Pari gagnant pour la formation de Brackley, une victoire de George Russell est venue récompenser leurs efforts au Grand Prix du Brésil. En revanche, pour Lewis Hamilton c’est la fin d’une série débutée en 2007 (sa première saison en F1) avec au moins une victoire chaque année de présence en F1.

Toto Wolff, a fait l’éloge de Lewis Hamilton pour la façon dont il a géré une saison 2022 difficile, tout en comparant l’influence du Britannique sur l’équipe à celle du septuple champion du monde Michael Schumacher. Interrogé sur le podcast Beyond The Grid de F1 sur les difficultés rencontrées par Hamilton en 2022, Wolff a répondu sans tergiverser.

« Extrêmement difficile, parce que nous lui avons donné un outil qui n’était pas capable de gagner. En plus de cela, les pilotes avaient une voiture qui était imprévisible, instable, bonne à certains moments, pas bonne à d’autres et pas vraiment quelque chose avec lequel vous pouvez travailler et la développer. »

« Mais la façon dont il a traversé la saison est vraiment admirable. Il y avait des moments où l’équipe se sentait abattue à cause de la non-performance et c’est là qu’il a rassemblé les gens et les a motivés, et c’est vraiment des traits de gestion et de personnalité que je n’ai pas vus chez un sportif professionnel auparavant. »

Une nouvelle facette de Lewis Hamilton vue dans l’adversité, une situation peu connue par l’écurie Mercedes depuis sa domination sous l’ère du V6 Turbo hybride. Mais à présent, si on demande à Toto Wolff si le Britannique était considéré comme un membre aussi important que les personnes qui dirigent l’écurie, il répond :

« Il est peut-être un peu comme Michael à l’époque, ou comme Tom Brady dans les équipes de football US : vous devenez plus qu’un simple joueur ou pilote. Vous faites émotionnellement partie de l’équipe, et c’est définitivement le cas pour lui. »

« Il n’est pas, comme nous l’appelions dans le passé, un pilote qui vient pour piloter, ils sont payés et partent pour la prochaine meilleure occasion. Il est dans l’équipe depuis maintenant 10 ans c’est un membre à part entière de l’équipe. »

Hamilton ne se voit pas encore à la retraite et a récemment déclaré qu’il visait un nouvel accord avec Mercedes qui le mènerait au-delà de son contrat actuel jusqu’à la fin 2023, alors que le pilote de 37 ans poursuit sa quête d’un huitième titre mondial, un record.