Au début du week-end italien, Porsche et Red Bull annonçaient que les discussions concernant 2026 ne se poursuivraient pas. Cela pourrait sauver le projet Andretti.

« L’idée de départ était toujours qu’un partenariat serait fondé sur un pied d’égalité, qui inclurait non seulement un partenariat moteur mais aussi dans l’équipe. Cela n’a pas pu être réalisé« , indiquait le communiqué de presse publié par Porsche avant le début des premières séances à Monza. Cette déclaration met fin au projet Red Bull – Porsche, très largement envisagé par le Circus.

Le constructeur allemand, cousin d’Audi qui a officiellement annoncé son implication en F1 dès 2026, sans citer l’équipe partenaire, n’envisage pas, pour le moment, d’avorter son rêve de F1. « La F1 reste néanmoins un environnement attractif pour Porsche, qui continuera à être surveillé« , ajoute le communiqué.

Porsche et ses options

Pour Porsche, les options sont plus que limitées. Le constructeur allemand ne devrait pas s’allier à McLaren, Audi s’étant cassé les dents dans les négociations avec l’équipe de Woking. Pourtant, la présence d’Andreas Seidl, qui a géré le programme WEC de Porsche, aurait été un soutien de poids.

Williams semble une option viable. L’équipe de Grove a été rachetée en 2020 par le groupe d’investissement Dorilton Capital. Depuis, l’équipe a connu une autre forme, bien qu’elle soit encore loin des équipes de premier plan. Tout comme McLaren, l’équipe est composée d’anciens du programme WRC de Volkswagen, à savoir le directeur de l’équipe Jost Capito, le directeur technique François-Xavier Demaison et le directeur sportif Sven Smeets.

Andretti, l’option 11 ?

Une autre option pourrait être un projet totalement nouveau, avec l’ajout d’une écurie. Depuis plusieurs mois, Michael Andretti se bat contre l’ensemble des équipes ainsi que Stefano Domnicali pour rejoindre la grille comme une 11e équipe. Mais sa venue n’est pas appréciée, elle est même décriée !

« Nous avons les Accords Concorde qui limite le plateau à 10 équipes, avec une possibilité d’accueillir une 11e équipe. L’idée est que cette dernière devait apporter quelque chose à la F1 en général. Quand nous avons eu cette réflexion au départ, nous avions pris l’exemple de Porsche », nous expliquait Frédéric Vasseur récemment.

« Un constructeur veut rejoindre la grille, sans racheter une équipe, on s’était dit que c’était bien pour la F1, et qu’on ne pouvait pas s’en priver. Ce principe peut être étendu à une équipe qui n’est pas un constructeur, qui amènerait une véritable plus-value pour la F1. »

La saison prochaine, l’équipe de Formule E de Michael Andretti disposera d’un groupe motopropulseur Porsche, qui a fait son entrée en Formule E lors de la sixième saison. L’accord est prévu pour le deux prochaines saisons.

« Porsche et Andretti sont unis par une longue tradition, et tout a commencé lorsque Mario et Michael ont fait leurs débuts au Mans dans une Porsche 956 en 1983 », expliquait Thomas Laudenbach, vice-président de Porsche Motorsport, dans le communiqué.

L’histoire entre Porsche et la famille Andretti remonte à 1983, où Mario et Michael Andretti ont couru les 24 Heures du Mans avec la Porsche 956 de Kremer Racing. En 1988, Mario, Michael et John Andretti participent à la course mancelle avec la Porsche 962C. Le constructeur allemand et la famille américaine se retrouvent encore au Mans en 1995 et 1997.

Cette marque d’affection pourrait permettre une joint-venture entre les deux structures. Porsche pourrait rejoindre le pinacle de la monoplace avec un projet géré par Michael Andretti. Mais le temps est compté pour le constructeur allemand, qui a jusqu’au 15 octobre prochain pour confirmer sa présence auprès de la FIA pour la saison 2026.